Maroc/Coupe du Monde des Clubs : « tout est prêt, nous n’attendons que l’ouverture », Hamid Mechino

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Le Maroc abrite pour la 3e fois la Coupe du monde des clubs après 2013 et 2014. Le pays du Royaume Chérifien lancé depuis quelques années dans le développement de son football va accueillir du 1er au 11 février, 7 clubs issus des différents continents pour un spectacle inédit. Deux villes vont vivre la compétition, il s’agit de Rabat et de Tanger. Demi-finalistes de la Coupe du Monde, Qatar 2022, le Maroc s’est plusieurs portés candidats à l’organisation d’un Mondial. Cette fois, le Pays a déposé son dossier pour abriter la CAN 2025. Pourquoi choisir le Maroc ? Le pays, est-il prêt pour l’entame du tournoi clubs ? Djena Sport évoque toutes ses questions avec Hamid Mechino, le Chargé d’Affaires de l’Ambassade du Maroc au Togo.

Le Maroc depuis quelque temps s’illustre positivement sur le plan footballistique, à partir du 1er février, votre pays accueille les 7 clubs, à quelques jours du coup d’envoi, est-ce que le Maroc est prêt ?

Le peuple marocain est un peuple qui aime le foot, le sport en général. Sur le plan préparatif, les autorités ont fait tout. Ce n’est pas la première fois. Le Maroc a pour habitude d’accueillir les grandes manifestations, que ce soit dans le domaine du sport, artistique et tout, et même les conférences politiques. Le Maroc est connu par son expérience qui est d’ailleurs sollicitée par certains pays amis africains. Alors, le dispositif à tous les niveaux est déjà mis en place, nous n’attendons que le jour d’ouverture.

Alors qu’est-ce que ça fait au Maroc d’accueillir la coupe du monde des clubs pour une troisième fois ?

Tout d’abord, c’est très significatif, sur le plan paramètre confiance. Le fait d’attribuer la compétition au Maroc pour la 3e fois, signifie que les deux premières ont été une réussite. Deuxièmement, le Maroc reste jusqu’à présent le pays africain le mieux placé pour abriter ce genre de manifestation en termes de qualité des infrastructures sportives, en termes d’organisation et d’accueil et à plusieurs niveaux.

Quelles sont les retouches que vous avez apportées à cette nouvelle organisation de la Coupe du Monde des clubs ? Qu’est-ce qu’il faut s’attendre à vivre à partir du 1er février 2023 ?

Il n’y a pas de retouches, mais il y a une évolution parce que des chantiers ont été depuis longtemps initiés par le Royaume du Maroc sous la haute directive de sa Majesté le Roi Mohamed VI, le premier sportif du Royaume. Et donc c’est une continuité. La continuité de la création, de la découverte et de la construction sur tous les plans, donc pour nous, l’organisation de ce genre de manifestation a un effet incitatif sur les autorités marocaines qui continuent de construire le pays. On a fixé la barre haute, et on a toujours réussi le défi.

Est-ce que c’est un nouveau test pour l’organisation d’un Mondial ?

Évidemment. Le Maroc a été candidat pour la Coupe du Monde à plusieurs reprises et dont celle de 2026. Maintenant, je pense qu’il est temps pour nous d’organiser la CAN 2025. Puisqu’on ne peut plus avoir l’honneur d’organiser la Coupe du Monde 2026, il y a la CAN 2025, nous sommes candidat et tout le monde s’accorde à dire que c’est la meilleure candidature sur les tous les plans. Le Maroc a beaucoup d’atouts et je pense que nous sommes les mieux placés pour organiser la CAN. Parce que nous sommes africains, si on veut vraiment donner un exemple à l’échelle planétaire, il faut qu’on pense aussi à la qualité. Le Maroc a déjà témoigné de sa compétence et de son expertise en matière de grands événements.

Quels sont les atouts que le Maroc met en avant pour cette candidature à l’organisation de la CAN 2025 ?

D’abord pourquoi le Maroc est le mieux placé non pas seulement sur le plan des infrastructures d’accueil (stades et hôtels…), mais aussi, il ne faut pas négliger le parcours réalisé par le foot marocain. À titre d’exemple, c’est le premier Africain qui a atteint les demi-finales de la Coupe du Monde, Qatar 2022, c’est le dernier exploit. À cela s’ajoute que les clubs nationaux ont remporté toutes les compétitions continentales masculines (Ligue des Champions pour le WAC, Coupe de la CAF et Supercoupe pour Berkane) alors que les FAR ont remporté pour la première fois la Ligue des Champions féminine. Selon le classement des associations membres de la CAF, depuis 2020 et jusqu’à aujourd’hui, le championnat marocain est le meilleur d’Afrique. Au niveau des équipes nationales, l’équipe féminine U 17 s’est qualifiée pour la première fois pour la Coupe du Monde féminine, lors de laquelle nos filles ont battu le pays organisateur, l’Inde.

L’équipe féminine A quant à elle a réussi l’exploit d’atteindre la finale de la CAN 2022, et disputera cet été, pour la première fois de l’histoire du monde arabe, la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023 en Australie et Nouvelle-Zélande. Donc, le Maroc a remporté deux CHAN consécutifs, et au futsal, nous sommes classés 8e mondial par la FIFA. Alors il y a une certaine dynamique dans le sport marocain. Sur le plan des infrastructures, le Maroc dispose de plus de 200 pelouses artificielles, et d’une vingtaine de stades des pelouses naturels 100 % et qui répondent aux normes de la FIFA. C’est cette politique de la fédération royale marocaine de football qui a permis cette belle évolution du football marocain. Donc tout cela, c’est juste vous dire comment le Maroc situe ses objectifs en matière de football.

Le Maroc est-il prêt pour une probable organisation de la CAN 2025 ?

La CAN 2025, c’est notre objectif et on va inchallah l’atteindre. Pourquoi ? Parce que logiquement, sur le terrain, on a tous les atouts même sur le plan touristique, on a une capacité d’accueil énorme. Avant les premières demandes pour l’organisation d’une coupe du monde, il y avait des plans qui tablaient sur le fait de pouvoir accueillir 10 millions de touristes, après 20 millions puis 30 millions de touristes par an. Nous disposons d’une large capacité d’accueil. Il y a des grands hôtels qui répondent aux standards internationaux et qui peuvent répondre à toutes les couches, et à toutes les demandes en termes de pouvoir d’achat et tout.

Qu’est-ce que vous espérez à l’issue de la Coupe du Monde des clubs qui se tient du 1er au 11 février ?

Tout d’abord le rayonnement du Royaume et la continuation sur cette trajectoire de réussite. Nous sommes devenus un modèle, un exemple en Afrique pour l’organisation de grandes manifestations. Pour un pays qui atteint récemment les demi-finales d’une coupe du monde, il est donc évident et normal qu’il s’assigne pour objectif de remporter la Coupe d’Afrique des Nations de football.

Quel sera donc votre message pour finir ?

Nous les Africains, il faut qu’on sache quelque chose, c’est que nous pouvons relever le défi, nous pouvons réaliser, nous pouvons organiser, il suffit juste que chacun accepte l’idée que le continent africain est capable. Sa Majesté avait souligné cela un jour, lorsqu’il a dit l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique. La candidature du Maroc doit être soutenue avec sincérité et rigueur.

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