CAN Féminine 2026 : Éperviers Dames, une nouvelle désillusion
Les Éperviers Dames du Togo n’iront pas à la CAN Féminine 2026. Battues 1-0, le 28 octobre 2025 par le Burkina Faso au stade de Kégué à Lomé, les Togolaises quittent la course à la qualification sur un score cumulé de 3-0. Une élimination, qui confirme la stagnation du football féminin togolais depuis sa première et unique participation à la CAN 2022.
Après la défaite 2-0 à Ouagadougou au match aller, les protégées de Kaï Tomety espéraient renverser la situation à domicile. Mais les Burkinabé, solides et réalistes, ont une nouvelle fois dominé la rencontre. Le seul but de la partie, signé Adama Congo d’un superbe lob dans les arrêts de jeu de la première période, a suffi à sceller le sort du Togo.
Malgré des changements offensifs en seconde période, avec les entrées de Rachida Aboudou, Nadia Boundjou et Yaya Takiyatou, les Togolaises n’ont jamais réussi à trouver la faille. La gardienne Kanda Bilansama, entrée en jeu après la blessure de Martine Amenyenou, s’est toutefois distinguée par plusieurs arrêts décisifs, évitant un score plus lourd.
Un nouveau revers après 2022
Trois ans après avoir marqué l’histoire avec une première qualification à la CAN féminine au Maroc en 2022, le Togo échoue pour la deuxième fois consécutive à rallier la phase finale. Un constat amer pour une sélection qui peine à confirmer les promesses entrevues lors de sa première participation.
Cette élimination pose à nouveau la question de la structuration du football féminin au Togo. Le manque de compétitions régulières, d’encadrement professionnel et d’infrastructures adaptées freine l’émergence de nouvelles joueuses de haut niveau capables de rivaliser sur la scène continentale.
Interrogée à l’issue de la rencontre, Kaï Tomety, visiblement affectée, a salué le courage de ses joueuses tout en reconnaissant la supériorité tactique et défensive du Burkina Faso. « Nous devons tirer les leçons de cet échec. Cela passe par un travail de fond, surtout au niveau de la formation et du championnat local. »
En effet, la relance du football féminin togolais passe inévitablement par une réorganisation du championnat national, afin de garantir un niveau de compétition plus relevé et un vivier plus large de joueuses prêtes pour le haut niveau. Sans cette réforme, le Togo risque de revivre les mêmes désillusions à chaque campagne qualificative.


