Togo, football à l’agonie !

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Qu’il est loin de ce temps où un match d’une sélection togolaise se terminait avec de la joie, des coups de klaxon et une soirée bien arrosée sur le boulevard du 13 janvier. Désormais, les matches des équipes togolaises sont devenus un supplice. Supporters devenant agonisants, téléspectateurs suivant le match devant leurs petits écrans avec des “produits pharmaceutiques” à côté…

Que ce soit Claude Le Roy avec la sélection A, Bréhima Traoré avec Koroki en Ligue Africaine des Champions, Ezé Tomédégbé avec Gomido en Coupe CAF ou encore Ayivi Ekouévi avec la sélection des U-20, aucun d’entre eux n’a su redonner du sourire au public sportif togolais, alignant défaite sur défaite dans une série noire qui dure depuis des mois maintenant. Hormis l’accidentel succès sur la Gambie en Gambie lors des éliminatoires de la CAN 2019, et la victoire de l’As Togoport sur le Mamelodi en Ligue africaine des Champions 2017-2018, le Togo du football vit une période critique.

Des défaites tous azimuts que ne comprennent pas les acteurs malgré leur tentative de se l’expliquer. “Une série noire inquiétante”, scande Hughes Attikpo, journaliste sportif de Taxi FM Lomé.

  • Le niveau des entraîneurs mis en cause…

Le niveau des entraîneurs togolais commence par susciter un vrai débat dans l’opinion après les défaites successives alignées par les équipes togolaises à tous les niveaux. Illustration avec l’élimination des Éperviers juniors du tournoi de l’UFOA B par le Sénégal.

Dans un match où les Éperviers n’auront eu qu’un petit corner contre 11 pour l’adversaire, Steven Lavon, du portail panafricain Africatopsports épingle un coaching resté plat et statique pendant toute la durée du match. “Ce n’est pas normal. On a débuté en 3-5-2 lorsqu’on est mené le coach doit déplacer les pions, pour se procurer des occasions. Trois défenseurs togolais sur un seul attaquant sénégalais, on n’a pas pensé à modifier son schéma tactique”. 

Analysant également cette série noire du foot togolais, Hugues Attikpo s’attaque au coaching, “c’était déjà le cas avec les Éperviers A devant l’Algérie où on se prend une raclée. Après, ce fut le tour des clubs en coupe continentale et maintenant les juniors. Le jeu produit par les équipes togolaises laisse vraiment à désirer. Il n’y a pas de fond de jeu, tout est, à la limite, indigeste. Ce qui repose la question de la qualité des entraîneurs togolais. Revenant sur l’élimination des U20, on reste figé dans un schéma tactique de 3-5-2 sans jamais y apporter de modification pour sonner la révolte côté togolais”.

Le manque de moyens dont souffre les entraîneurs togolais, est certes réel comme, a tenté de justifier Ayivi Ekouevi des U20 togolais. Mais cela ne saurait expliquer une limite tactique des entraîneurs. Dans le cas d’espèce du système 3-5-2, Ayivi évoque un schéma adapté aux équipes amateures. Comme si les entraîneurs que sont Mauricio Sarri, Antonio Conté et autres n’entraînent que des équipes amateurs en évoluant aussi dans ce même registre. Cette affirmation du coach champion du Togo avec l’As Togoport en 2017 n’est donc pas vraiment solide.

  • La qualité et la mentalité des joueurs togolais

Le Togo dispose t-il aujourd’hui des joueurs minimalistes ? Le constat est amer, mais réel. Le joueur togolais est difficilement exportable.

Incapable d’aligner “un match sans encaisser, les Togolais sont aussi incapables de marquer des buts, et ceci à tous les niveaux des équipes”, peste Steven Lavon.

Même en championnat national, le niveau de ces joueurs laisse fortement à désirer. Difficilement, on trouve des affiches qui présentent un bon niveau technique.

  • Un manque de vision ?

Au moment où les pays tels Djibouti où la Mauritanie ont décidé de reconstruire leur football en investissant dans la reconstruction de la discipline à la base, au Togo, l’équipe nationale A, a elle seule fini le budget alloué à tous les sports. Claude Le Roy, patron de cette sélection en véritable budgétivore marcherait seul sur les 1,5 milliards de Francs CFA réservés à tous les sports. Et encore pour quel résultat ?

Il est donc temps que la Fédération Togolaise de Football se bouge pour trouver une source de financement autonome de ses équipes que d’attendre tout venant du gouvernement, dont la priorité se trouve ailleurs.

En ce sens, le projet Forward de la FIFA peut être une petite bouffée d’oxygène à condition d’avoir de bons documents et programmes pertinents pour la jeunesse.

  • Est-ce aussi un problème spirituel ?

La terre est une entité vivante qui entend et parle, nous apprend les spiritualistes. Avec les multiples tragédies qu’a connu le football togolais associé aux défaites devenues systématiques des équipes togolaises, il serait temps de penser également à un traitement spirituel du foot et en particulier du stade municipal de Lomé où les équipes togolaises sont incapables de faire des résultats.

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