Nathalie Noameshie, une femme d’exception au service du volleyball

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Cela reste sa passion et elle la vit pleinement. Première femme arbitre international de volleyball en Afrique, la Togolaise Nathalie Noameshie a su aligner, courage et détermination, dans un milieu dominé par les hommes pour être aujourd’hui une femme d’exception du sport togolais, un modèle de réussite et un exemple pour les jeunes filles. Occasion pour nous donc de revivre le parcours de cette femme battante.

Très tôt, elle s’attache au volleyball, poussée par son père, grand passionné de sport. Il faut dire qu’elle n’a pas eu trop de soucis. Nathalie a eu la chance de sortir d’une famille de sportifs et cela va de soi, «j’ai commencé à faire le sport très tôt, car dans ma famille, tout le monde pratique une activité physique, mon père adorait le football et la natation, deux de mes petits frères faisaient du basket et le benjamin était un bon sauteur en longueur et un sprinter. Pour ma part, après avoir pratiqué toutes sortes de disciplines (athlétisme et sports collectifs) au collège, j’ai opté pour le volley-ball qui est un jeu passionnant», nous a-t-elle confié. Le choix du volleyball pour elle, n’est pas fortuit. Il s’agit d’une discipline qui traduit les valeurs de la solidarité, «le volley-ball est le sport collectif, le plus récréatif et le plus compétitif où la notion d’équipe est primordiale et importante. Cela fait développer les valeurs d’entraide, de soutien, et d’efficacité».

Cette passion va la conduire à intégrer le club, Étoile Filante de Lomé au poste de Central et ensuite la sélection universitaire avec laquelle, elle dispute en 1999, les Jeux Universitaires d’Accra. L’équipe nationale lui tend les bras en 2004 pour le tournoi international de la Francophonie et de la Solidarité. Compétition que l’équipe nationale togolaise remporte à Lomé. Elle devient définitivement arbitre de volleyball en 2004 après avoir réussi à «International Referee Candidates Course (Ircc)» à Tunis (Tunisie) en novembre 2004.

Aujourd’hui, femme épanouie et déterminée, Nathalie Noameshie, depuis lors n’a cessé de gravir les échelons. Deuxième vice-présidente de la Fédération Togolaise de Volleyball, 3ème vice-présidente du Comité National Olympique du Togo, première femme arbitre international de Volleyball en Afrique, membre de la commission Femme et Sport de l’Association des Comités Nationaux Olympique de l’Afrique (ACNOA), elle doit ces reconnaissances à sa bravoure et son engagement. «Dans la vie, il faut se fixer des objectifs et travailler dur pour les atteindre avec une bonne dose de volonté et de courage. Car lorsqu’on est motivé, on a de la volonté et si on est déterminé, on a du courage» , dit-elle souvent. Elle veut désormais consacrer plus de son temps à l’émancipation des femmes dans le sport. Les préjugés sont certes nombreux et retardent les femmes. «Les femmes sont traitées de sexe faible et on dit souvent que le sport rend les femmes costaud et dures. Les femmes sont tiraillées entre vie familiale, sportive et professionnelle . Elles manquent beaucoup de confiance en soi qui les limite», souligne-t-elle.

Mais si la donne doit changer, seules les femmes doivent en être les “détonateurs” et cela doit passer par l’éducation. “Selon un adage, qui éduque une femme, éduque une nation. Alors les mamans doivent encourager les enfants surtout les filles à faire du sport pendant tout leur cursus scolaire et intégrer un club de sport. Il faut que les parents arrêtent de prendre des dispenses fallacieuses pour leurs enfants. Car le sport permet non seulement de développer les capacités physiques, sportives et intellectuelles mais aussi de développer la confiance en soi, le courage, la détermination et la combativité. En plus le sport améliore la santé, donne le plaisir, le bien-être et assure un épanouissement personnel et l’enseignement des valeurs olympiques (excellence, amitié, respect)», a-t-elle ajouté.

Aujourd’hui, les femmes à l’instar de Nathalie Noameshie, ont démontré à suffisance que la gent féminine est capable d’aller au-delà des préjugés, des stéréotypes et s’imposer dans les domaines qui paraissent difficiles, armées de courage et de volonté. Puissent les jeunes filles éprises de succès, lui emboiter le pas.

 

Portrait réalisé par Fifi Assogbavi 

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