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Annoncé avec tambours, débarqué avec fracas en avril 2016, comme un cadeau des plus hautes autorités togolaises, comme le sauveur du football togolais, surnommé le sorcier blanc, depuis sa seule et unique CAN avec le Cameroun en 1988, Claude Le Roy, n’arrive pas à faire voler les Éperviers, avant de les voir véritablement conquérir le ciel.
La marmite du sorcier blanc semble ne plus rien contenir… Les tours de magie, les coups de génie, sont devenus une boite d’allumettes mouillée. Arrivé en avril 2016 pour prendre les éperviers du Togo alors deuxième de leur groupe de qualification derrière la Tunisie, Claude Le Roy avait comme feuille de route de qualifier le Togo pour la CAN 2019 avec une reconstruction de l’équipe nationale en manque de repères.
La reconstruction commence véritablement après la CAN 2017 au Gabon. Exit les cadres de l’époque, Serges Akakpo, Ouro Akoriko Sadate, Jacques Alaixys Romao, Serge Gakpe entre autres.
Claude Le Roy, reconnaissont le a eu le mérite d’obtenir d’énormes moyens de l’État togolais pour reconstruire son équipe. Il obtient au plus haut sommet de l’État togolais, le droit de disputer des matches sur toutes les journées FIFA (privilèges dont ces prédécesseurs n’ont jamais bénéficié) pour mieux préparer son groupe pour les éliminatoires de la CAN 2019.
Mais seulement, ces éliminatoires débutent mal à Blida avec une défaite (0 – 1) contre l’Algérie. Pour rectifier le tir, il fallait lors de la 2e journée, battre à Lomé le Bénin pour se relancer. Rien n’y fut, les Écureuils obtiennent le point du nul à l’extérieur (0 – 0).
Et contre toute attente, la plus petite équipe, à priori dans ce groupe D, la Gambie, amené par Tom Saintfiet, ancien sélectionneur des Éperviers, malmène le Togo, à Lomé. Dans un match certes aux conditions climatiques difficiles, les Éperviers ont dû aller chercher l’égalisation (1 – 1) aux forceps, pour se donner un semblant d’oxygène dans ces éliminatoires.
Une situation inquiétante selon biens d’observateurs. Pour Steven Lavon, journaliste au portail sportif Africatopsport, “si on peut être satisfait d’avoir marqué notre 1er but en trois journées, dans l’ensemble, c’est une totale déception. Dans les éliminatoires, il faut savoir prendre le maximum de points et surtout à domicile. C’est pénible et difficile de voir ce jeu proposer. On ne sent véritablement aucune révolte du groupe”. Journaliste à Sport FM Lomé, Roméo YETOR ne tergiverse pas. Pour lui, si Claude Le Roy est un entraîneur qui se respecte, il doit présenter sa démission. Faire un match pareil face à la Gambie qui n’a jamais connu la joie des compétitions à l’instar de la CAN, c’est déplorable. “J’ai l’impression de voir un entraîneur limité, sans force sur son banc. Je ne m’explique pas comment cette équipe togolaise avec ces talents est incapable de gagner. Les résultats Sont déplorables”, conclu t-il.
La déception fut donc énorme ce vendredi 12 octobre après le piteux match nul du Togo face à la Gambie. “Le Togo souvent dos au mur à su s’en sortir. La prestation togolaise, de ce jour est désolante. Sans toutefois dénigrer l’équipe gambienne, voir le Togo peiner pour revenir au score est vraiment regrettable et dangereux pour l’avenir de la sélection. Les chances togolaises sont désormais compromises. Ça sera catastrophique de ne pas voir le Togo à une première CAN à 24 Nations, alors qu’on y était quand la CAN était à 8, puis à 16″, clame Fifi Assogbavi de Togofoot.info.
Désormais, les Togolais, habitués du fait vont devoir sortir les calculettes et les “Si” pour espérer une qualification. Après 23 matches, le bilan de Claude Le Roy est le suivant, 7 victoires, 8 matches nuls et 8 défaites. Parmi ces 23 matches, il aura disputé huit rencontres officielles pour une seule victoire (contre Djibouti 5 – 0).
Arrivé dans un pays avec un fort vent charismatique, dans l’univers religieux, “le sorcier blanc”, Claude Le Roy, semble t’il, a été délivré, à telle enseigne que sa marmite de sorcellerie ne réponde plus.
