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La décision de mettre à l’eau tous les efforts consentis au cours d’une saison qui était à 80 % achevée a été presque actée lors de la réunion d’urgence entre les membres du Comité Exécutif de la FTF le mercredi 13 mai dernier. De sources bien renseignées, la FTF avait promis un communiqué officiel d’anulation de la saison le jeudi du 14 mai 2020. Sauf que le suspense est toujours d’actualité.
Nous l’évoquions dans nos récentes publications, l’instance nationale du football (FTF) se serait lancée dans un projet qui risque d’embraser la famille du football togolais. Il consiste à abroger toute la saison 2019-2020 en première comme en deuxième division. Ce qui impliquerait la réactualisation de la saison 2018-2019 surtout en D1 avec de nouveau, ASCK et Maranatha sur le continent.
Certains responsables de clubs, surtout les mal-classés et dont les présidents sont membres du comité exécutif feraient pression dans le sens justement de tout arrêter et de considérer la saison comme blanche. Ce qui sauverait du coup leurs clubs d’une éventuelle relégation. Ces clubs que sont entre autres Koroki, Ifodje, Agaza… enflamment les réunions ou échanges au sein du comité exécutif de la FTF.
D’autres encore comme ASCK, Maranatha…, tireraient eux des ficelles en faveur de l’annulation sans véritablement prendre position. Les continentaux de la saison dernière veulent rééditer l’expérience au nom de la Covid 19. Si le côté portant entretien continuel des joueurs en cette période de suspension est brandi par certains pour soutenir l’idée d’annulation de la saison, et donc de libération des joueurs, il n’en est pas moins que cette thèse ou hypothèse manque fortement d’adhésion.
Pourquoi annuler la saison ?
En effet, la décision en gestation d’annuler la saison sonne comme un manque de respect à biens d’acteurs, et comme un mépris pour tous les efforts consentis par les présidents de clubs en terme de moyens injectés durant les 20 des 26 journées que comptait la saison en D1. Si jusque-là, l’État n’a toujours pas injecté des fonds au titre de sa part de subvention pour les clubs, cela suppose que chaque club a dû retrousser les manches pour faire face à la dure réalité qu’était les charges des deux championnats nationaux. Puisqu’en réalité, la part de la fédération qui était octroyée (5 millions pour la D1 et 2,5 millions pour la D2, sauf erreur) ne pourrait servir à grand chose. Et vouloir réduire au néant tous ces efforts par un projet d’annulation serait une cruauté de l’instance envers ses membres.
Certes, aucune décision ne fera l’unanimité, mais biens de formules se présentent à la FTT : la suspension définitive de la saison en la validant suivant le classement au moment de l’arrêt, la qualification du coup des mieux classés pour les coupes continentales pour ce qui est de la D1, la monté dans l’élite des mieux classés pour ce qui est de la D2, la non-relégation des mals classés en division inférieure en raison de la situation, l’organisation des play-offs de haut comme de bas du classement, etc…
Biens de pays africains ont déjà décidé du sort de la saison 2019-2020 dans leurs différents championnats. Le Mali, le Niger, le Burkina, le Sénégal ou encore la RDC. Ces pays s’inscrivaient ainsi dans la logique du courrier de la Confédération Africaine de Football qui demandait aux associations membres de lui communiquer la gestion finale de leur championnat en cette période de crise sanitaire. Sauf que depuis là, le Togo reste toujours silencieux sur le comment ces championnats nationaux de première et de deuxième division seront gérés.
Toute analyse faite, l’institution du colonel Guy Kossi Akpovy se déchirerait sur le sujet. La décision impertinente et non-unanime qui aurait été prise le 13 mai dernier se heurte à des voix qui s’élèvent. Que ce soit dans les milieux sportifs ou politiques, cette option manque de popularité. “Le collectif des clubs Asko, Unisport et l’Entente2” représenté pour l’heure par l’opinion, crie au scandale.
C’est une injustice manifeste voire une forfaiture qui se prépare s’enflamme des voix proches des états-majors de ces clubs. Une forte pression qui aurait rétracter pour l’heure la FTF.
