Foot africain : quel crédit au sortir de la CAN 2019 ?
Deux mois après la toute première Coupe d’Afrique des Nations à 24 pays, le niveau de la compétition et du football africain en général fait débat.
Si les entraîneurs sont les premiers fusibles à sauter lors d’un mauvais parcours en compétition, cas déjà de onze sélectionneurs sur les 24 de la campagne égyptienne, qui ne sont plus en poste, il faut aussi dire que le niveau du football africain reste mitigé.
D”aucuns, à l’instar d’Aboubacry Bâ, directeur du groupe Cis Média en Guinée, pensent que le football africain présente un très bon niveau. “On pensait assister à des scores fleuves, mais ce n’était pas le cas. Ce nivellement de valeur par le haut du football doit profiter au continent africain”, explique t-il.
S’il y a nivellement par le haut, alors le football africain doit progresser pour atteindre un niveau semblable à celui des européens et sud américains.
En ce sens, Patrick M’boma, ex-international camerounais indique que tout le monde connait le niveau du foot africain : “on sait que les européens et les sud américains viennent en tête, mais le foot africain continue de progresser. La preuve sur cette CAN à 24, on a pu voir l’émergence des nations comme Madagascar, et des surprises où les supposés grands ce sont heurtés aux petits”. Jimmy Adjovi-Bocco, co-fondateur de l’Académie Jiambars au Sénégal pense que le football africain à un niveau intéressant mais demande un “football plus pétillant, plus léché. On a une diversité de passion pour le football sur notre continent et nous devons continuer à travailler à son développement pour un jour atteindre le graal qu’est la coupe du monde.”
Un progrès du football des petites nations que ne dément pas non plus Joseph Antoine Bell, ex-gardien camerounais pour qui, la CAN a permis de voir qu’il y a “du progrès chez les anciens petits qui font trembler les gros. Un progrès qui doit obliger chaque pays à travailler pour dépasser le niveau qu’on lui connait aujourd’hui “.
Doté de joueurs de renoms, le continent africain échoue souvent en Coupe du monde. Les plus grosses performances africaines dans cette compétition, restent les quarts de finale. Un sujet qui interpelle sur l’organisation du football africain en général au moment où la Confédération Africaine de Football elle même traverse une zone de turbulence.