Volley-ball : Atsou Anato, directeur technique national du Togo s’exprime

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Il a été joueur de l’équipe nationale avant de faire sa reconversion. Aujourd’hui directeur technique national de la fédération togolaise de volley-ball, l’homme est aussi entraîneur de l’équipe de la police togolaise. Et au lendemain de la défaite de l’As Police en finale du Championnat de la Ligue Lomé Commune et Golfe de Volley-ball (samedi 3 novembre), Atsou Anato, puisque c’est de lui qu’il s’agit a bien voulu accorder une interview à la rédaction de djenasport.info

Deuxième au classement de la LLCG de volley-ball, la Police cède son fauteuil à l’AS OTR, peut-on dire que c’est la fin du règne des araignées ?

La fin du règne des araignées… Non, je ne pense pas. Puisque nous sommes dans une bonne dynamique. Ce championnat nous l’avons bien abordé, nous avons bien négocié nos matches en phase de poules et en demi-finales. Certes, nous avons perdu la finale et le titre, mais le travail continue. L’équipe de la police est une équipe qui s’est construite au fil des années d’abord de part les championnats militaires et paramilitaires puis nous avons ensuite enchaîné avec celui civil. L’équipe est constituée de joueurs qui aiment beaucoup le volley-ball, des joueurs qui se sacrifient pour maintenir le groupe, ce n’est pas facile. Avec cette mentalité dans laquelle avance toute l’équipe, nous n’allons donc pas baisser les bras. Cette défaite a un goût très amère, mais la bataille se poursuit et nous allons rebondir avec le championnat national pour être champion du Togo. Nous avons conscience que ce ne sera pas chose aisée.

Qu’est-ce qui faisait la force de l’As Police ?

La force de l’As Police, c’est la bonne volonté de tous, les autorités comme les joueurs. C’est un groupe solide derrière avec beaucoup d’ambitions et qui cherche toujours à s’affirmer sur le terrain de volley-ball. Des collègues de service qui sur le terrain se retrouvent comme une famille, une bande de copains qui veulent défendre leur couleur, l’effigie de la police. Il y a l’encadrement qui joue également un grand rôle et donc tout le monde se soutient et puise sa force dans l’objectif commun. Nous avons notre philosophie du respect de l’adversaire. Il n’y a donc pas un coup de magie derrière et en sport quand vous travaillez dur, cela se remarque sur le terrain.

Vous êtes également le DTN de la FTVB, vous étiez récemment en formation en Allemagne pour vous perfectionner, dites, nous ce qu’il en est et en quoi ceci pourra bénéficier au volley-ball en général et à votre équipe en particulier ?

J’ai bénéficié d’une bourse pour l’Université de Leipzig, et donc du 5 mars au 31 juillet 2018, j’étais à la faculté des sciences et des sports en Allemagne. J’ai suivi des cours intenses dans le domaine du volley-ball, de la médecine du sport, de la psychologie du sport et de la pédagogie. Bref l’entraînement intense de haut niveau était le point clé de notre formation. C’est une formation qui m’a beaucoup donné et outillé, d‘abord ce que nous faisons ici au Togo et ce qui se fait ailleurs, la philosophie allemande en matière de volley-ball. Ce fut une très belle expérience parce qu’avant d’y aller, j’avais des questions auxquelles je n’arrivais toujours pas à répondre, mais à mon retour, j’ai compris beaucoup de choses. Il y a tellement de choses que nous allons devoir corriger. 

Nous avons déjà un projet de restitution et d’autres formations qui vont se faire à Lomé et à l’intérieur du pays. Seront impliqués, les entraîneurs au niveau du volley-ball, les différentes ligues. Nous allons partager nos acquis avec eux pour que le travail scientifique puisse commencer rapidement et voir dans quelle mesure cela peut porter le fruit. Mon équipe, la Police sera bien évidemment la première qui va en bénéficier. J’ai déjà commencé par leur apporter de petits trucs pour voir leurs réactions. Ils sont mes premiers cobayes. Dans notre méthodologie d’entraînement, j’ai remarqué que nous nous plongeons trop dans les sélections précoces, on ne donne pas suffisamment de temps de maîtrise à nos apprenants avant de les exploiter.

Pensez-vous à renforcer l’effectif de l’As Police ?

Oui, si les objectifs fixés l’exigent, je n’y trouve pas d’inconvénients. Mais ce sera une décision de la hiérarchie de la police en fonction des compétitions régionales et sous-régionales que nous visons. Sinon nous avons les éléments qu’il faut déjà, il suffit de bien les entraîner et bien ficeler le tout.

La saison n’a pas été bonne pour vous en Ligue, qu’est ce qui l’explique ? La Police va telle se reprendre ?

Comme un sportif de haut niveau qui veut atteindre ses objectifs et veut rester toujours au top, on va se rattraper et c’est justement pour cela que le travail continue avec les joueurs. Le travail rien que le travail, c’est ce qui fait de nous les champions. Nous allons continuer sur cette lancée pour pouvoir frôler la perfection au championnat national à venir.
La sérénité y est, et donc tout va pour le mieux.

 

Anne-Joanithe Blavo-Tsri

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