Togo/réforme des ligues : le temps d’agir !

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Et si c’était le temps idéal pour toutes les réformes dans les sports du Togo ? L’idée semble aussi fortuite, mais pertinente vu que le temps d’accalmie dû à la crise sanitaire reste ou aurait pu être une aubaine pour, loin des compétitions suspendues, une réorganisation institutionnelle et structurelle des sports. Au Togo, plusieurs chantiers sont prioritaires. Entre autres et en football, la mise en place de la direction technique nationale au niveau de la FTF, la réforme des ligues ainsi que des districts. Et si c’était le temps d’agir ?

Depuis son arrivée à la tête de la fédération togolaise de football en février 2016, le Colonel Akpovy peine toujours à mettre en œuvre les recommandations du dernier congrès statutaire de la FTF tenu en 2015 sous l’égide du Comité de Normalisation dirigé à l’époque par l’ancien ministre togolais des sports Horacio Béno FREITAS.

En effet, ce congrès statutaire avait au terme des travaux, acté la réforme des ligues. Une nécessité sur la base des réformes administratives et politiques, qui voudrait que désormais, la FTF ait des ligues régionales basées sur le découpage administratif. Ainsi, des quatorze ligues (14) traditionnelles, qui existaient et formées sur des bases électoralistes, le Togo sinon la nouvelle fédération qui sortirait de l’élection post normalisation, devrait à travers un processus défini dans un délai de deux ans, migrer vers une refonte de ces ligues pléthoriques à un quota de six. Une exigence statutaire non toujours accomplie et qui reste l’un des ratés du Nouvel Élan du Colonel Guy Kossi Akpovy.

C’est donc le moment idéal pour cette fédération de combler ces lacunes. Si d’autres mobiles tentent vainement d’expliquer ce retard pris dans la réforme des ligues, d’autres encore imposent à la FTF l’exécution pure et simple de ce devoir statutaire.


Absence de fonds…

C’est le manque de moyens financiers qui a été souvent brandi par le Comité Exécutif comme excuses pour expliquer le statu quo dans le chantier des ligues. Pendant le premier mandat 2016-2020, tout a semblé échapper au colonel Akpovy et ses collaborateurs en rapport aux réformes. Certes, le ballon a roulé, le calme a été constaté. Mais les vieilles pratiques en rapport à la corruption, à la violence dans les stades ou encore la refonte des districts qui devrait déboucher sur celle des ligues… Bref, beaucoup de choses ont échappé à ce bureau. Des insuffisances que les uns et les autres ont mis sur le dos des moyens financiers même si ce manque de moyens financiers ne saurait expliquer en totalité ces manquements dans la gestion. Heureusement et aujourd’hui, l’instance nationale a les moyens pour sa politique.

En effet, les fonds de fonctionnement que la FIFA alloue à toutes les fédérations du monde sont en entier et de façon exceptionnelle disponibles depuis des mois maintenant. Dans l’une de ses sorties médiatiques pour expliquer la nature et la destination de ces fonds, le Secrétaire Général de la Fédération Togolaise de Football, Pierre Kossi Lamadokou a fait comprendre que la FTF entend faire des retenus sur ces fonds afin de pouvoir financer la réforme des ligues. En plus de cet effort que l’institution d’Akpovy a en projet, la FIFA vient d’annoncer un autre fonds spécial Covid. Clubs, ligues et autres entités reconnues comme acteurs de football devraient bénéficier de ces fonds. Voilà un nouvel acquis sinon argument auquel la fédération togolaise de football ne saurait pas se dérober pour expliquer le statu quo dans le chantier des ligues.


Le temps propice pour les réformes

Il n’y a plus meilleur moment que celui-ci, pour opérer la réforme des ligues. Depuis le 15 mars dernier, les clubs de D1 et D2 du Togo sont en vacances. Quelques semaines après, la FIFA sinon toutes les associations du monde ont ordonné la suspension sans conditions de toutes les activités sportives à l’échelle mondiale. La crise sanitaire liée au coronavirus explique toutes ces décisions. Tout est donc à l’arrêtau plan compétition. Sauf que biens d’organisations mettent à profit ce temps, d’accalmie pour se restructurer.

Au Togo, et malheureusement, ce moment n’est pas mis à profit par l’instance nationale de football. Et pourtant, c’est le moment idéal, loin de la pesanteur liée à l’organisation des championnats, pour la mise en place des bureaux régulièrement élus en remplacement des comités de réformes nommés.

Pour tout dire, tout est désormais réuni pour la fédération pour enclencher ce processus. D’abord les districts qui deviendront des sous-districts et calqués sur le nombre des préfectures, puis la mise en place des ligues régionales à travers des élections. Un passage obligatoire pour la fédération qui pourrait faciliter l’accompagnement de la FIFA dans sa stratégie qui consiste à entretenir la flamme du football dans cette crise sanitaire en s’appuyant sur les ligues garantes du football à la base.

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