Togo/Réforme des districts : processus émaillé de menaces, cafouillages et copinages

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Le 12 septembre prochain, les acteurs du football togolais se donnent rendez-vous dans les différentes préfectures du Togo pour la mise en place des nouveaux bureaux des districts. C’est la réforme annoncée par la faitière qui est en marche avec le processus qui débouchera sur la mise en place des ligues après l’élection au niveau des districts. La période est donc dense, mais aussi stratégique pour le futur et le développement du sport roi national. D’où les enjeux et procédures qui sont par endroits aux antipodes de la norme.

Les différentes préfectures sont témoins depuis des semaines maintenant, des enjeux électoralistes des acteurs du football. Des listes sont constituées et déposées au niveau des Comités de Réforme des Ligues en vue de l’élection du 12 septembre 2020. Outre certaines préfectures comme le Golfe ou encore le Tchaoudjo, qui verront un challenge avec des listes qui vont s’affronter si les Comités de Réforme venait à les valider, plusieurs autres préfectures partent sur la base d’un consensus à travers des alliances parfois contre nature. Soit par affinité ou par copinage, soit par des compromissions dictées par des acteurs hauts perchés, mais qui placent déjà des pions en vue des éventualités prochaines.

En effet, une chaîne de listes est déposée le soir du 21 aout dernier pour l’élection des nouveaux bureaux des districts de football calqués désormais sous le découpage administratif, notamment sur l’alignement des préfectures. Et comme un hasard, près d’une trentaine de préfectures sur la quarantaine que compte le Togo part avec des listes consensuelles. Autrement dit, des listes uniques sans réel challenge avec des avantages et inconvénients à souligner.

Il se murmure en effet, que des membres du Comité Exécutif de la FTF exercent des pressions ou influencent le cours normal du processus en orientant la constitution des listes dans certaines zones du pays. D’autres encore par anticipation au profit de leurs visés futuristes ont commis des émissaires dans certaines préfectures pour les mêmes fins. Ce qui explique des listes consensuelles portées par leurs protégés et qui manquent naturellement de challenge. Une absence de compétition qui vide le scrutin de son véritable sens, celui d’amener les différents candidats à chercher au fond d’eux même des arguments probants devant amener le corps électoral à faire son choix.

Ailleurs, même si la manœuvre d’une liste consensuelle n’a pas marché, des mains tapis dans l’ombre s’expriment toujours faisant dissuader l’un ou l’autre d’un éventuel soutien depuis le sommet de l’exécutif du foot national. Tchaoudjo et Golfe sont des exemples avec des noms qui circulent comme soutien de tel ou tel au prix parfois du mensonge, ou de manque de grandeur des responsables des grandes institutions comme la Fédération Togolaise de Football. Être ici et là-bas au même moment, reste une qualité, mais aussi un défaut surtout dans le contexte togolais.

Quant au cafouillage, il est occasionné par le critère générique retenu par la FTF et les Comités de Réforme, celui du droit de vote octroyé uniquement aux clubs ayant disputé le championnat intra ligues 2018-2019. Le critère n’était véritablement pas bien huilé eu égard aux difficultés ou cafouillages constatés dans certaines zones parlant du corps électoral. Comme exemple, Tchaoudjo ira aux élections avec 16 votants, 7 seulement pour Agoè-gnyévé et nombre géant de 54 pour Golfe. Voilà les déséquilibres créés par ce critère qui ne devrait pas être en réalité le seul à considérer pour l’éligibilité d’un membre du corps électoral.

Le processus lancé devrait déboucher sur des élections prévues pour le 12 septembre prochain dans toutes les préfectures.

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