Tennis Togo : gagner le pari des infrastructures et du développement !

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Dans l’ombre, mais avec une certaine assurance, la fédération togolaise de tennis ambitionne de faire du Togo un carrefour du tennis dans la sous-région et en Afrique en général. Malgré le manque de moyens, problème majeur des fédérations sportives africaines, la fédération togolaise de Tennis dans un grand anonymat, essaie tant bien que mal de ne pas rester à la traîne dans sa discipline. Nous avons rencontré le président de la Fédération togolaise de Tennis, Romain Tagba, sur le site de construction des nouveaux courts de tennis de l’instance faîtière, avec qui nous faisons le tour de l’actualité du tennis togolais dans une interview exclusive.

DjenaSport (DS) : comment fonctionne la fédération togolaise de Tennis ?

La fédération va bien, nous continuons de mener des activités, et par conséquent le tennis togolais va bien. Nous avons un programme bien défini que nous nous battons à mettre en œuvre. Pour le compte de cette année, nous avons organisé des compétitions nationales (championnat national chez les Seniors ainsi que chez les jeunes), nous avons aussi organisé des compétitions internationales (le circuit ITF des jeunes). Et justement, pour mettre l’accent sur le développement du Tennis chez les jeunes, nous avons mis en place un programme dénommé Initiation des Jeunes au Tennis. Nous mettons dans le cadre de ce programme, l’accent sur le tennis des jeunes dans les écoles, puis dans les clubs.

DS : en quoi consiste ce projet de développement de tennis chez les jeunes ?

Le programme “initiation tennis des jeunes”, consiste à former les enseignants des établissements scolaires, au tennis dans un premier temps. Une fois les enseignants outillés sur la maîtrise des bases du tennis, ils auront la responsabilité à leur tour de former les enfants de leurs établissements. Vous comprenez que c’est une sorte de Tennis à la base. Dans le déroulé de ce programme, les clubs qui sont proches de ces établissements scolaires auront la responsabilité de les visiter souvent afin de juger de l’évolution des enfants par des détections et permettre ainsi à ceux qui présentent des aptitudes au tennis de continuer leur évolution dans les clubs.
Et pour permettre aux jeunes d’allier tennis et étude, la fédération togolaise de tennis a en son sein, un centre sport et étude qui regroupe une vingtaine de pensionnaires dont 15 en internat. Tous sont suivis par des entraîneurs de tennis qualifiés.

DS : un projet somme toute, mais la difficulté restera les infrastructures, Monsieur le Président.

Vous savez, normalement les clubs affiliés à la fédération doivent avoir leurs infrastructures, de même que la fédération. Certes, c’est difficile, mais nous nous évertuons à le faire. Ainsi, donc la fédération a son siège et trois courts de tennis. Aujourd’hui pour étendre nos infrastructures et vulgariser le tennis, nous avons un autre site, situé juste derrière l’ancienne présidence où nous construisons deux courts de tennis avec un bâtiment administratif qui sera très bientôt inauguré. Vous savez, pour faire du sport, il faut des infrastructures et celles que la fédération construit avec l’aide des bonnes volontés, celle de la fédération internationale ainsi que de la confédération africaine de tennis, seront mises à la disposition des jeunes, mais à la seule et simple condition d’être affilié à la fédération par le truchement d’un club.
Avec notre capacité actuelle, nous ne pouvons qu’organiser que des compétitions internationales ne demandant pas beaucoup de courts de tennis, ce qui ne nous permet pas d’organiser par exemple des championnats d’Afrique des jeunes, car il faut, pour ce faire un minimum de 9 courts de tennis. Ce qui explique notre volonté de nous doter des infrastructures adéquates.

DS : vos ambitions, de faire du Togo une place-forte du tennis africain sont clairement affichées, quel est le niveau du tennis togolais sur le plan continental ?

Quand on se fie au classement international, établi par la fédération internationale, nous occupons la 16e place sur le continent africain. Je suis conscient que nous devons avoir un meilleur résultat sur le plan continental et surtout dans la sous-région.

Quand vous prenez l’Afrique occidentale et centrale, nous sommes les seuls à disposer d’un centre sport et étude en tennis. Toutefois, nous ne perdons pas de vue, le fait qu’en tennis qui est un sport individuel, il faut beaucoup de temps. Et le fait d’avoir des infrastructures n’est pas synonyme de produire les très grands tennismen.

DS : quelles sont vos grandes ambitions, Romain Tagba, pour le tennis togolais ?

Mes ambitions et celles de la fédération togolaise de tennis sont de faire de mieux en mieux en sortant un jour, un champion d’Afrique chez les seniors, mais aussi et surtout chez les jeunes, et lancer ce jeune dans le circuit de Roland-Garros chez les juniors d’abord et en ensuite permettre au jeune d’aller vers le professionnel.

DS : merci Romain TAGBA, président de la Fédération togolaise de tennis.

Merci à vous Djena Sport de vous intéresser au tennis.

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