Foot/Togo : ASKO, l’énigme prochaine sur le continent !

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L’Association Sportive de la Kozah, championne du Togo au terme de la saison 2019-2020 garde toujours au secret la façon dont elle compte revenir sur le continent. Nonobstant l’idée d’un engagement à honorer évoquer par son Secrétaire Général au lendemain du sacre, rien de façon officielle n’est annoncé comme plan d’amorce des préparatifs ne ce reste que lointains d’une compétition, la ligue africaine des champions, à laquelle la CAF tient fermement malgré la crise sanitaire.

ASKO et les coupes continentales inter-clubs, ce n’est pas tellement une histoire d’amour. Certes, le club de la Kozah a des souvenirs continentaux pour avoir participé à quatre tours préliminaires pour ses quatre précédents titres de champion du Togo. Mais le palmarès ne laisse pas de traces. Au contraire d’autres équipes comme l’Etoile Filante, Semassi, Agaza ou encore Maranatha sur le continent, sans oublier Gomido et Dyto dans les compétitions sous régionales, les bicolores de la Kozah manquent véritablement de référence en termes de performances à l’échelle africaine.

Et si cette année était celle de gloire ?


Personne ne croyait de sitôt, à ce retour en grâce des Kondonas de la Kozah. Tant ces dernières années ont été compliquées dans la gestion du club au point que ASKO ait frôlé par deux fois au moins la relégation. Mais, la zone de turbulences dépassée, les Kondonas sont de retour avec un parcours élogieux cette saison en D1. Bien dérangé par le surprenant Unisport de Sokodé, ASKO a su aller à l’essentiel en décrochant ce 5e titre synonyme d’un retour sur le continent après 12 longues années d’absence.

En effet, le dernier titre du club de la Kozah remontait à la saison 2006-2007 sous les ordres de feu Ameleté Abalo. Amené également à l’époque par un President-manager, Walla Edjaïdè Bernard, entouré des hommes dévoués comme Amah Aklesso Cherif, ASKO avait failli éliminer le champion camerounais à l’époque, l’Union de Douala. Ce sont les armes à la main que l’aventure avait pris fin pour ce club qui depuis, perdra ses habitudes, notamment celles des premiers rôles dans le championnat. Dans un pays où les crises à répétition faisaient la loi à la fédération de football, les Kondonas vont également sombrer avec des résultats piteux enregistrés par des bureaux exécutifs qui auront du mal dans la gestion rationnelle du club.


Mais voilà, cette tempête s’éloigne apparemment depuis la reprise en main des destinées du club par le préfet colonel, Bakali Bawoubadi Didier. L’homme, qui n’est pas à son premier essai en termes de gestion d’un club, est en chantier pour un retour perrerin d’ASKO au premier plan. L’ancien Président d’honneur, pour ne pas dire Président de l’As Douanes aujourd’hui As OTR est champion du Togo avec les Kondonnas. Un titre aux couleurs Covid 19 certes (le championnat ayant été arrêté à cause du coronavirus à six journées du terme), mais qui n’enlève en rien le mérite d’un club programmé cette saison pour jouer les premiers rôles, même si cela n’était pas évident.

ASKO, l’énigme sur le continent


Pour la nouvelle génération d’acteurs, le nom ASKO ne devrait rien renseigner sur le continent. Loin d’être un motif désobligeant, cela reste un facteur énigmatique en faveur du champion du Togo qui de ce fait pourrait surprendre dans la compétition. Le Togo étant donné, son histoire ne fait pas peur. Voilà pourquoi l’ASCK et de loin Maranatha ont failli bousculer la hiérarchie l’édition dernière en coupes inter clubs CAF. C’est le même cas de figure qui pourrait se produire avec un ASKO dont personne ne vendra très chère la peau. Cependant, les Kondonas pourront se baser sur l’historique performance de l’As Togoport qui pour une première dans l’histoire du football togolais a disputé les phases de poule de la ligue africaine des champions en 2018.

Comment se préparer ?


Apprendre de ses erreurs reste l’apanage de la réussite. Espérons que la leçon sera bien retenue après moult tentatives de la part des clubs togolais qui à l’exception de l’As Togo Port, sont privés jusque-là d’une qualification pour une phase de poules dans les coupes continentales. Et si les kondonas surprenaient tout un continent ?

S’engager sur le continent implique des basiques : l’organisation, le budget, le casting, l’accompagnement de la fédération et de toute la nation. Autrement dit, le club de la Kozah devrait se départir d’une gestion à la limite artisanale, même si c’est sous cette gestion que les bicolores ont recouvré la gloire. Le haut niveau étant très exigeant, ASKO se doit de réorganiser son bureau directeur avant de se lancer à la conquête du continent.

Cette réorganisation implique la planification, la budgétisation, la priorisation des objectifs ainsi que la quête des moyens financiers et humains. Faire un bon casting avec des joueurs d’un standing continental en s’appuyant sur l’expérience récente acquise par l’ASCK et Maranatha, notamment les acquis. Ensuite, s’offrir la licence club à travers le dossier d’engagement avec impérativement une catégorie autre que l’équipe première. ASKO serait bien avancé sur ce dossier avec le centre Jeunesse sporting club Wara comme épouvantail.

Autant d’exigences et d’applications qui ne devraient pas être de la mer à boire pour le champion du Togo si la volonté accompagne le projet de s’engager sur le continent. Avec ces sacrifices en douce et de façon rigoureuse, ASKO pourrait faire mal pour son retour sur le continent.

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