Foot/primes impayées : de l’ingratitude de l’Etat togolais envers les  héros d’Agege !

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C’est toujours la désolation, la tristesse et à la limite des regrets dans le nid des Éperviers locaux, auteurs de l’historique qualification du Togo pour le CHAN 2020. “Une grogne dans le silence” qui s’explique par le non-payement jusque-là de leurs primes de qualification promises par les autorités.

Neuf mois n’auront pas suffi pour toucher le cœur souvent rigide des décideurs, des dirigeants souvent réfractaires et insensibles aux doléances de leurs administrés. Sauf qu’ici, c’est tout sauf une réelle doléance.

En effet, c’est depuis octobre 2019 que le Togo, sous la conduite de Jean Paul Dosseh ABALO a arraché de haute lutte sa première qualification de l’histoire pour le championnat d’Afrique des Nations CHAN 2020. Les héros d’Agege comme on les a surnommé, ont été comme souvent, honorablement accueillis à leur retour de Lagos où ils venaient d’éliminer le grand Nigeria. S’en suivent des discours de félicitations qui débouchent sur des promesses de primes de qualification à verser à ses vaillants joueurs locaux du championnat togolais. Mais neuf mois après, rien a toujours bougé. Aucune entité ne veut plus prendre le devant des choses.

Le ministère des Sports intermédiaire entre la fédération et l’Etat togolais se cache derrière l’évidence. Faisant preuve de “lâcheté” et d’ingratitude vis-à-vis de ces dignes fils d’octobre dernier. Aucune communication visant à rassurer les joueurs, aucune action manifeste auprès de l’autorité suprême, c’est le statu quo tout simplement, confirmant l’immobilisme du ministère des Sports du Togo depuis la nuit des temps.

À la fédération togolaise de football, c’est aussi un sentiment de tout, simplement aussi de culpabilité. Le Colonel Akpovy étant incapable de peser de tout son poids auprès des autorités afin de satisfaire les joueurs. C’est en silence que tout se fait à Kegué, de peur d’épingler par telle ou telle action le pouvoir.

Voilà la triste réalité qui explique la situation dans laquelle se trouvent ces joueurs, déçus déjà par le report de la phase finale du CHAN, éprouvés déjà par l’arrêt des championnats et donc de leur gagne-pain pour cause de coronavirus, puis méprisés par les autorités qui se montrent ingrates à leur égard.

Au-delà des joueurs, la situation du sélectionneur ABALO Dosseh n’est pas aussi clarifiée sinon arrangée. En fin de contrat depuis l’année dernière et en instance d’être reconduit à la tête de la sélection locale du moins pour ses résultats, l’ancien capitaine des Éperviers vit entre lassitude et espérance. Une position qui ne lui permet pas de prendre des initiatives en faveur de ses joueurs qui aujourd’hui vivent des moments difficiles dans cette période de crise sanitaire.

Au total, l’on retient que les habitudes n’ont toujours pas changé au Togo où l’on a toujours échoué à consolider les acquis, à bonifier les valeurs. En 2007, le Togo était vice champion d’Afrique des cadets avec à la clé, une coupe du monde de la catégorie. Mais treize ans après, aucun véritable résultat probant de cette pourtant prometteuse génération. Et c’est ce qui risque d’arriver à ce bel effectif d’Abalo Dosseh : de héros d’Agege en zéros de Lomé. Prions qu’on ne soit pas des oiseaux de mauvais augure.

Photo crédit : Afrik-foot

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