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Le 12 janvier dernier, la Région II de la Confédération Africaine d’Athlétisme a tenu à Lomé, son congrès électif. Les quinze pays de la CEDEAO se sont donc donnés rendez-vous pour des travaux devant conduire à l’élection d’un nouvel exécutif.
Composé de 12 membres, ce nouveau bureau ne compte en son sein qu’une seule dame. Il s’agit d’Aminata Sangaré. Présidente de la Fédération Malienne d’Athlétisme, elle a été reconduite à la vice-présidence de la région II. À la fin des travaux, Aminata Sangaré Keita est revenue sur les causes de l’absence des dames au sein des instances décisionnelles.
Dans la Région II, il existe des athlètes féminins de renoms à l’instar des Ivoiriennes Murielle Ahouré ou Marie José Talou qui continuent de faire leurs preuves dans les grandes compétitions continentales et mondiales, selon elle. Mais leurs exploits ne sont que de la poudre aux yeux, car ils cachent un problème plus délicat, celui de l’absence des femmes au sein des exécutifs ou à plus forte raison si elles s’y retrouvent, c’est pour jouer les seconds rôles, a laissé entendre Aminata Sangaré.
Dans un environnement dominé par la gente masculine très soudée, difficile pour elles de se faire une place. “Il y a un nombre important de femmes qu’on retrouve sur d’autres terrains. Elles sont présentes dans le domaine technique, organisationnel ou dans le rôle d’officiel technique, mais c’est insuffisant”, a déclaré la vice-présidente de la Région II. Ce retard, selon Mme Sangaré est le résultat des préjugés selon lesquels la place de la femme serait au foyer pour s’occuper des enfants et à faire la cuisine.
De plus, les femmes qui briguent les postes de décision au sein des institutions ne bénéficient pas du soutien des hommes. Elle lance un cri de cœur à tous les acteurs afin qu’ils puissent donner la chance à la gente féminine de se prononcer et de s’exprimer sereinement.
Le combat pour les femmes…
Sa mission en tant que la vice-présidente de la Région II sera de mobiliser plus ses consœurs à s’investir un peu plus lors des débats. De plus pour une meilleure image des athlètes sur le terrain, Aminata Sangaré compte faire une promotion à la base à travers les écoles, expliquer aux parents que les jeunes filles peuvent exceller dans l’athlétisme au même titre que les garçons.
Sur d’autres plans, elle exhorte les dirigeants à faire beaucoup plus confiance aux femmes en leur confiant plus de responsabilité et non des rôles de seconds plans.
